(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF daté du 24 juillet 2003 : Reporters sans frontières suspendue pour un an de la Commission des droits de l’homme des Nations unies L’organisation publie un rapport « Marchandages, incompétences et non-action » qui détaille les dérives et les échecs de la Commission, et propose une réforme radicale […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF daté du 24 juillet 2003 :
Reporters sans frontières suspendue pour un an de la Commission des droits de l’homme des Nations unies
L’organisation publie un rapport « Marchandages, incompétences et non-action » qui détaille les dérives et les échecs de la Commission, et propose une réforme radicale
Le 24 juillet 2003, le statut consultatif de Reporters sans frontières auprès de la Commission des droits de l’homme des Nations unies (CDH) a été suspendu pour un an à la demande de Cuba. Lors de l’inauguration de la dernière session de la Commission à Genève, des militants de RSF avaient manifesté contre l’attribution de la présidence de la CDH au régime du colonel Kadhafi. RSF réaffirme que la présidence libyenne de la dernière Commission a été un déshonneur pour cette instance.
L’organisation n’a jamais été entendue par le Conseil économique et social (ECOSOC) qui a pris cette décision. Ce non-respect des procédures de sanction a été dénoncé par le gouvernement français qui a déposé une demande de report de la décision de suspension de Reporters sans frontières. Mais cette demande a été rejetée. Cette sanction, à l’encontre de l’une des rares organisations de défense de la liberté de la presse disposant du statut consultatif auprès de l’ECOSOC, est une « décision inique » et une « mascarade », à l’image du fonctionnement de la Commission.
Aujourd’hui même, l’organisation publie un rapport qui détaille les dérives, les dérapages et les échecs de cette Commission dont les dictatures, notamment Cuba et la Chine, se sont emparées pour la vider de son sens. L’organisation propose une série de réformes nécessaires pour sauver la Commission : limiter le droit de vote aux Etats qui ont ratifié les principaux traités internationaux protégeant les droits de l’homme, nommer une personnalité indépendante à la présidence de la Commission ou supprimer la procédure de « non-action » qui empêche les débats.
L’intégralité du rapport est disponible en anglais, en espagnol et en français sur le site Internet www.rsf.org