(RSF/IFEX) – Le 9 mars 2003, les autorités soudanaises ont saisi les éditions des quotidiens « Khartoum Monitor » et « Al Horriya », avant même leur distribution. « Nous dénonçons cette politique constante de harcèlement à l’égard des journaux indépendants. Convocations, menaces voilées, saisies : tel est le lot, depuis maintenant trop longtemps, de cette presse qui subit, par […]
(RSF/IFEX) – Le 9 mars 2003, les autorités soudanaises ont saisi les éditions des quotidiens « Khartoum Monitor » et « Al Horriya », avant même leur distribution.
« Nous dénonçons cette politique constante de harcèlement à l’égard des journaux indépendants. Convocations, menaces voilées, saisies : tel est le lot, depuis maintenant trop longtemps, de cette presse qui subit, par conséquent, de très importants préjudices financiers. Nous appelons les autorités soudanaises à mettre un terme à ces pratiques », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Les autorités soudanaises ont fait procéder, le 9 mars, à la saisie du quotidien anglophone « Khartoum Monitor » à l’imprimerie du journal. Le même jour, dans l’après-midi, Nhial Bol, directeur de publication du quotidien, a été convoqué par les services de sécurité. Le lendemain, ces derniers ont déclaré que cette censure était due à un article mentionnant que l’histoire de l’islam au Soudan ne s’était pas toujours déroulée sans heurts. Bol a déclaré à RSF : « Le but de ce type de confiscation était de mettre le journal dans des difficultés financières. »
Le 9 mars, les exemplaires du quotidien arabophone « Al Horriya » ont été saisis de la même façon. Aucune explication n’a été, cette fois, fournie. Le même jour, l’éditorialiste du journal et le rédacteur en chef ont également été convoqués par les services de sécurité.