(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la justice, José Gregori, RSF a protesté contre la saisie d’un numéro du quotidien « Tribuna Popular », à São Lourenço do Sul, (État de Rio Grande do Sul, sud du Brésil). Sans prendre position sur le fond de l’affaire, RSF a demandé au ministre de veiller à […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la justice, José Gregori, RSF a protesté contre la saisie d’un numéro du quotidien « Tribuna Popular », à São Lourenço do Sul, (État de Rio Grande do Sul, sud du Brésil). Sans prendre position sur le fond de l’affaire, RSF a demandé au ministre de veiller à ce que des mesures de ce type ne soient pas appliquées. « Cette sanction est disproportionnée par rapport au préjudice subi et constitue une violation de la liberté de la presse », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Selon les informations recueillies par RSF, le 21 juillet 2001, la juge Ana Paula Braga Alencastro a ordonné la saisie du numéro du 22 juillet du quotidien « Tribuna Popular ». Cette décision de justice fait suite à une plainte déposée par le maire de São Lourenço do Sul, Dari Pagel, contre le journal, pour « atteinte à son intégrité morale ». Dans son édition du 22 juillet, « Tribuna Popular » faisait référence à une plainte déposée contre Pagel et cinq autres personnes pour des fraudes dans la gestion du fonds de retraite et de sécurité sociale de la ville et titrait : « Le maire est accusé et peut être destitué ». Pour justifier la saisie, la juge a considéré que « le journal ne pouvait manipuler l’opinion publique et dénigrer l’image d’une personne publique ».
D’autres journaux de l’État du Rio Grande do Sul tels « Diario Popular », « Diario da Manhã » ou « Zero Hora », dans leurs éditions respectives des 22, 23 et 24 juillet, ont publié la même information, sans pour autant être saisis. Cependant des témoins affirment avoir vu des employés municipaux acheter tous les exemplaires disponibles de ces journaux.