(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de JED : Kinshasa, le 10 décembre 2001 Sous Joseph Kabila, 25 journalistes ont été envoyés en prison pour leur travail Journaliste en danger (JED), organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de la presse basée en République démocratique du Congo (RDC), a publié, […]
(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de JED :
Kinshasa, le 10 décembre 2001
Sous Joseph Kabila, 25 journalistes ont été envoyés en prison pour leur travail
Journaliste en danger (JED), organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de la presse basée en République démocratique du Congo (RDC), a publié, ce lundi 10 décembre 2001, au cours d’une conférence de presse organisée au siège de l’organisation, son rapport annuel 2001 sur la liberté de la presse intitulé : « L’état de la liberté de la presse sous Joseph Kabila ».
Il ressort de ce rapport, 4ème du genre depuis la création de l’organisation en 1998, que 25 journalistes ont été envoyés en prison pour des plus ou moins longues périodes pour des motifs liés à l’exercice de leur profession. A ce jour, seul un journaliste, Frédéric Kitengie, correspondant, à Johannesburg, du service des sports de Radio France Internationale (RFI), est encore en prison. Il est accusé, officiellement, d’avoir mal géré une somme de 600 mille $US donnés en 1998, par feu le président Laurent-Désiré Kabila, au ministre de l’information de l’époque, M. Raphaël Ghenda pour l’achat du matériel pour la chaîne publique RTNC (Radiotélévision nationale congolaise). En réalité, il est reproché au journaliste d’avoir réaliser une interview, à Johannesburg, avec le président de l’équipe congolaise de football Le Tout – Puissant Mazaembe, M. Moise Katumbi. Ce dernier se trouve être le frère de M. Katebe Katoto, candidat déclaré à la présidence de la RDC.
Dans l’ensemble, sous le régime du fils Kabila, JED a noté 49 cas d’atteintes à la liberté de la presse qui se repartissent de la manière suivante: 1 journaliste en prison, 10 journalistes incarcérés pour de plus ou moins longues période mais libérés, 14 journalistes interpellés, 5 cas d’agression de journalistes, 8 cas de menaces ou harcèlements, 4 cas de pressions administratives, économiques ou judiciaires et 7 cas d’entraves à la libre circulation nationale et internationale de l’information.
Comparé aux trois années de Laurent-Désiré Kabila, il apparaît que la liberté de la presse se porte mieux avec le fils qu’avec le père. En effet, en 2000, sur 80 cas d’atteinte à la liberté de la presse, il y avait 42 cas de journalistes emprisonnés pour de plus ou moins longues périodes. En 1999, le monitoring de JED a enrégistré 113 cas dont 53 cas de privation de liberté tandis qu’en 1998, JED a observé 73 cas d’atteintes à la liberté d’informer et d’être informé dont 43 cas de privation de liberté.