(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a protesté contre la condamnation à une peine de prison de Jafar Karami, directeur de « Amin-é-Zanjan », et contre la suspension du journal. « Cette décision démontre la volonté de la justice iranienne de museler la presse réformatrice », a déclaré Robert Ménard, secrétaire […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a protesté contre la condamnation à une peine de prison de Jafar Karami, directeur de « Amin-é-Zanjan », et contre la suspension du journal. « Cette décision démontre la volonté de la justice iranienne de museler la presse réformatrice », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. « Nous vous demandons d’annuler ces jugements », a-t-il ajouté. Par ailleurs, l’organisation a rappelé que l’Iran est la plus grande prison du monde pour les journalistes, avec 18 professionnels des médias derrière les barreaux.
Selon les informations recueillies par RSF, la justice iranienne a ordonné, le 30 octobre 2001, la suspension de l’hebdomadaire réformateur « Amin-é-Zanjan » et condamné Karami, son directeur, à 91 jours de prison. Les motifs invoqués sont la publication d’articles « insultants pour les plus hauts dirigeants et le régime islamique » et l’incitation à « la dissension entre les couches de la population ». La peine a finalement été commuée en deux ans avec sursis eu égard aux mutilations dont a été victime le journaliste pendant la guerre Iran-Irak. Il a un délai de vingt jours pour faire appel.