(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières a écrit, le 6 septembre 2006, aux ambassadeurs américain, français et finlandais (ce pays assure actuellement la présidence de l’Union Europénne) à Hanoï pour leur demander d’intervenir en faveur de trois cyberdissidents, connus sous les noms de plume de Nam Tran, Nguyen Hoang Long et Huynh Viet Lang, détenus au […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières a écrit, le 6 septembre 2006, aux ambassadeurs américain, français et finlandais (ce pays assure actuellement la présidence de l’Union Europénne) à Hanoï pour leur demander d’intervenir en faveur de trois cyberdissidents, connus sous les noms de plume de Nam Tran, Nguyen Hoang Long et Huynh Viet Lang, détenus au Viêt-nam depuis mi-août. L’organisation a également suggéré au sénateur Gérard Miquel, qui dirigera une mission parlementaire française au Viêt-nam la semaine prochaine, d’aborder cette affaire lors de ses entretiens avec les officiels vietnamiens. Nam Tran, de son vrai nom Cong Thanh Do, est un citoyen américain.
« Cinq personnes sont actuellement emprisonnées au Viêt-nam pour avoir exprimé sur Internet des opinions démocratiques. Contrairement à ce qu’affirment les autorités vietnamiennes, aucun d’entre eux n’est un terroriste, un criminel ou un espion. Ces hommes sont punis pour avoir exprimé publiquement, par le biais d’Internet, leur désaccord avec la ligne politique du parti unique. Ce sont des démocrates non violents.
Le Viêt-nam va bientôt devenir membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il a par ailleurs été choisi pour accueillir, en novembre, le sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC). Nous considérons qu’une normalisation des relations diplomatiques avec ce pays, et son intégration à l’économie mondiale, devrait s’accompagner d’avancées concrètes dans le domaine des droits de l’homme.
Nous nous sommes certes réjouis de la libération, le 30 août, du cyberdissident Pham Hong Son, un geste encourageant de la part des nouveaux dirigeants vietnamiens. Nous constatons toutefois que ces derniers continuent de brimer la liberté d’expression dans leur pays et d’emprisonner les internautes contestataires.
Nous vous demandons donc aujourd’hui d’affirmer avec force votre soutien aux cyberdissidents vietnamiens et votre engagement en faveur de la liberté d’expression sur Internet. »