(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) exige la libération, sans condition, de deux dirigeants de la Voix des Sans Voix – Floribert Chebeya Bahizire, directeur exécutif, et Dolly Ibefo Mbunga, directeur exécutif adjoint – ainsi que et Donat Tshikaya, membre du Réseau National des Droits de l’Homme en RD Congo (RENADHOC) et Coco Tanda, caméraman […]
(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) exige la libération, sans condition, de deux dirigeants de la Voix des Sans Voix – Floribert Chebeya Bahizire, directeur exécutif, et Dolly Ibefo Mbunga, directeur exécutif adjoint – ainsi que et Donat Tshikaya, membre du Réseau National des Droits de l’Homme en RD Congo (RENADHOC) et Coco Tanda, caméraman de la chaîne de télévision privée Canal Numérique Télévision (CNTV). JED exige également que la caméra de Canal Congo Télévision (CCTV), confisquée lors de cette opération policière caractérisée par une brutalité inouïe selon plusieurs témoins, soit restituée.
Selon des informations obtenues par JED, Chebeya, Ibefo, Tshikaya et Tanda ont été arrêtés le 15 mars 2009 en début d’après-midi au siège du RENADHOC à Barumbu, une commune au nord de la ville de Kinshasa, juste au moment où venait de se terminer la conférence de presse animée par Chebeya et Ibefo au nom du RENADHOC. Ils ont été conduits sans ménagement et gardé au secret dans les cachots des Services Spéciaux de la Police communément appelé Kin-Mazière à Gombe, une commune au nord de la province de Kinshasa.
Au cours de cette conférence de presse, que Tanda a couvert pour le compte du CNTV, les activistes des droits de l’homme avaient annoncé l’organisation, pour le lendemain, d’une marche pacifique et d’un sit-in devant le siège du parlement en vue de remettre un mémorandum.
JED constate que les quatre personnes arrêtées l’ont été de manière arbitraire et illégale parce qu’ils n’ont commis aucune infraction à la loi. En effet, la constitution de la RD Congo garantie la liberté d’association, de réunion, de manifestation pacifique et d’expression. Par conséquent, arrêter des gens pour avoir tenu ou couvert une conférence de presse en vue d’organiser une marche pacifique et un sit-in devant le parlement est une hérésie et une dérive totalitaire qui menacent sérieusement les libertés publiques et individuelles acquises de longue lutte par les congolais.