(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au gouverneur de la province pakistanaise de la Frontière du Nord-Ouest, Syed Iftikhar Hussain Shah, RSF s’est inquiétée de la détention prolongée de trois journaliste originaires des zones tribales. « Alors que les deux reporters français qui les accompagnaient ont été libérés, nous ne comprenons pas pourquoi leurs collègues pakistanais […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au gouverneur de la province pakistanaise de la Frontière du Nord-Ouest, Syed Iftikhar Hussain Shah, RSF s’est inquiétée de la détention prolongée de trois journaliste originaires des zones tribales. « Alors que les deux reporters français qui les accompagnaient ont été libérés, nous ne comprenons pas pourquoi leurs collègues pakistanais sont toujours détenus », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. L’organisation a demandé la libération immédiate des trois journalistes qui n’ont fait qu’exercer leur droit à informer l’opinion pakistanaise et internationale.
Selon les informations recueillies par RSF, Muhammad Iqbal, Syed Karim et Rifatullah Orakzai, trois journalistes originaires des zones tribales, sont emprisonnés depuis le 5 octobre 2001 à Peshawar. Ils sont détenus et interrogés par les autorités locales, mais leurs familles craignent qu’ils ne soient transférés dans un centre de détention du département spécial de la police où les mauvais traitements sont fréquents. Les trois journalistes ont été arrêtés en compagnie d’Olivier Ravanello et Marcan Tetti, deux reporters de la chaîne d’information française LCI, alors qu’ils se trouvaient à proximité de la frontière avec l’Afghanistan. Les deux journalistes français ont été libérés le 8 octobre, suite à l’intervention notamment de l’ambassade de France au Pakistan.
Les trois journalistes pakistanais ont été longuement interrogés par les autorités qui leur reprochent d’être entrés illégalement dans la vallée du Tirah (district de la Khyber Agency), zone interdite aux journalistes étrangers. Des camps de nouveaux réfugiés afghans ont notamment été installés dans cette région. Les membres des tribus qui les ont interpellés et remis aux autorités locales les accusaient d’être des « espions américains ».