(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Président du Conseil National de la Communication (CNC), Emile Tompapa, RSF a demandé que le CNC annule sa décision d’invalider, pendant deux mois, l’accréditation de trois journalistes guinéens. L’organisation a rappelé que la Guinée a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit dans […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Président du Conseil National de la Communication (CNC), Emile Tompapa, RSF a demandé que le CNC annule sa décision d’invalider, pendant deux mois, l’accréditation de trois journalistes guinéens. L’organisation a rappelé que la Guinée a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit dans son article 19, la « liberté de répandre des informations (Å ) sans considération de frontières ».
Selon les informations recueillies par RSF, trois journalistes guinéens, Ben Daouda Sylla, correspondant d’Africa N°1, Mouctar Bah, correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) et de Radio France Internationale, et Amadou Diallo, de la British Broadcasting Corporation (BBC), se sont vus retirer pour deux mois, du 1er août au 30 septembre 2000, leur accréditation par le CNC. L’instance de régulation les accuse de « diffuser des informations tendancieuses et malveillantes sur la situation socio-politique en République de Guinée, dans le dessein inavoué de ternir son image de paix et de stabilité ». Le CNC leur reproche également de ne pas hésiter, « sous le couvert de la liberté de la presse, à monnayer cette même liberté contre quelques piges en devises pour traîner leur pays dans la boue ».