(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la Cour d’appel, Abdoulaye Yaya, RSF a protesté contre la condamnation à trois mois de prison d’Hippolyte Agboh, directeur de publication de l’hebdomadaire privé « L’Exilé ». RSF a demandé à Yaya qu’aucune peine de prison ne soit prononcée contre le journaliste lors du procès en appel, et […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la Cour d’appel, Abdoulaye Yaya, RSF a protesté contre la condamnation à trois mois de prison d’Hippolyte Agboh, directeur de publication de l’hebdomadaire privé « L’Exilé ». RSF a demandé à Yaya qu’aucune peine de prison ne soit prononcée contre le journaliste lors du procès en appel, et que l’hebdomadaire « L’Exilé » continue de paraître. L’organisation a rappelé que dans son rapport présenté devant la Commission des droits de l’homme, en janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté d’opinion et d’expression a indiqué que « dans tous les cas, l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ». Robert Ménard, le secrétaire général de RSF, a déploré cette condamnation, « qui correspond à la peine maximale prévue pour ce délit par le nouveau code pénal adopté en janvier 2000, introduisant des peines de prison ferme pour les délits de presse ».
Selon les informations recueillies par RSF, Agboh a été condamné à trois mois de prison et à un million de francs CFA d’amende (approx. 1 400 $US) par la 2e Chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Lomé, le 15 mai, pour « diffusion de fausses nouvelles et atteinte à l’honneur ». Le juge a par ailleurs ordonné une suspension de l’hebdomadaire pour une période de six mois. Incarcéré depuis le 14 avril à la prison civile de Lomé, Agboh avait annoncé, à tort, dans l’édition du 13 avril dernier de « L’Exilé », la mort, dans un accident de voiture, de Liling Gnassingbé, l’une des filles du président Gnassingbé Eyadéma.