Didace Namujimbo a été assassiné le 21 novembre 2008 à Bukavu.
(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) prend acte de la condamnation à mort, mardi 4 mai 2010, par le tribunal militaire de garnison de Bukavu de trois présumés assassins de Didace Namujimbo, journaliste à la radio Okapi, un projet conjoint de la Mission des Nations Unies au Congo (Monuc) et de la Fondation Suisse Hirondelle.
Namujimbo a été assassiné vendredi 21 novembre 2008, à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, à l’est de la RDC. Les trois présumés assassins ont été reconnus coupables de meurtre en vue de faciliter le vol et association des malfaiteurs. Il s’agit de l’adjudant Oscar Tshenda, du 1er sergent major Seba Tandema et du civil Mushamuka Bashengezi. Les deux militaires ont été dégradés et renvoyés de l’armée.
Sept prévenus militaires, notamment le sergent Kini Bagabo, le caporal Bahati Zozo, le caporal Mabodo Elenga, le lieutenant Mazona Kasongo, l’adjudant en chef Mulungu Kapenda, le caporal Mabogo Elenga et le lieutenant Satulungu Roger, ont été condamnés à des peines allant de 16 mois à cinq ans respectivement pour désertion simple, violation de consigne et faux et usage de faux. Les autres prévenus militaires et civils ont été acquittés par le tribunal militaire de garnison de Bukavu.
La justice militaire de Bukavu a aussi accordé à la veuve du journaliste des dommages intérêts de 500 000 $US et 250 000 $US pour la famille à payer par l’Etat congolais solidairement avec les condamnés.
« Nous prenons acte de ce verdict et espérons que l’Etat va s’acquitter de ses obligations en payant les dommages intérêts et que les condamnés ne vont pas disparaitre dans la nature », a déclaré JED.
RAPPEL DES FAITS:
Didace Namujimbo, journaliste à la radio Okapi, une station émettant à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu avait été assassiné, vendredi 21 novembre 2008 vers 21h30. Le journaliste qui revenait de sa rédaction avait été abattu d’une balle tirée dans le cou et à bout portant. Il avait a été dépouillé de tous ses biens personnels après le meurtre, notamment ses deux téléphones portables, son ordinateur portable, son Talkie-Walkie de service ainsi que de l’argent.