Malick Noël Seck a été condamné à deux ans de prison le 20 octobre 2011 pour une lettre qu'il a transmise au Conseil constitutionnel lui demandant de rejeter la candidature du président Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012.
(MFWA/IFEX) – Le 16 janvier 2012 – Malick Noël Seck, jeune activiste de l’opposition au Sénégal, a bénéficié d’une grâce présidentielle le 11 janvier 2012, soit trois mois après sa condamnation pour « outrage à magistrat » et « offense » au président Abdoulaye Wade.
Seck a été condamné à deux ans de prison le 20 octobre 2011 au sujet de la lettre de protestation qu’il a transmise au Conseil constitutionnel du pays pour lui demander de rejeter la candidature du président en exercice, M. Abdoulaye Wade, à la présidentielle de 2012 pour briguer un troisième mandat.
La correspondante de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que Seck, le secrétaire-général de la Convergence socialiste, un mouvement de jeunes lié au Parti socialiste, a purgé sa sentence à la Maison d’arrêt de Tambacounda, dans le sud du pays.
Avant la grâce présidentielle, la Cour d’appel de Dakar avait ramené la peine de Seck à un an dont quatre mois ferme pendant la première semaine du mois de janvier, 2012.
Seck avait dénoncé le long silence que le Conseil constitutionnel s’est imposé au sujet des tentatives faites par le président Abdoulaye Wade en vue de se présenter à la présidentielle du mois prochain après avoir fini son deuxième mandat.
Selon la correspondante, pendant son procès en octobre 2011, Seck a expliqué à la Cour qu’il avait écrit sa lettre pour sensibiliser le Conseil constitutionnel et le peuple sénégalais à « l’immoralité » de la candidature du président Wade.
« Lorsque la parole sera à la rue, nous viendrons plus nombreux afin que vous nous rendiez des comptes. Vivre coûte beaucoup, mourir également. Faire front exige de la dignité. Il ne sera pas dit que nous ne vous avons pas offert la possibilité de faire front avec nous », a souligné la dernière partie de la lettre de protestation que Seck a transmise aux membres du Conseil constitutionnel.