Le correspondant de MFWA a rapporté que sans que Cole les ait provoqués, les partisans du SLPP ont agressé le journaliste au moment où il filmait les personnes que son collègue était en train d'interviewer au quartier-général du parti d'opposition.
(MFWA/IFEX) – Le 19 mars 2012 – Jerry Cole, cameraman de télé principal de la Sierra Leone Broadcasting Corporation (SLBC), l’office de la radiodiffusion-télévision nationale, a été agressé le 12 mars 2012 à Freetown, la capitale, par des partisans du Parti populaire de Sierra Leone (SLPP), le parti d’Opposition principal.
Cole et son collègue reporter, Unisa Deen Kargbo, étaient allés enregistrer une interview accordée par des responsables du SLPP au Quartier-général du parti sur le programme d’inscription des électeurs actuellement en cours dans le cadre des élections législatives prévues pour le 17 novembre 2012.
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que sans qu’il les ait provoqués, les partisans du parti ont agressé le journaliste au moment où il filmait les personnes que son collègue, Kargbo, était en train d’interviewer.
« Je ne sais pas la faute que j’ai commise en interviewant l’un d’entre eux. C’était une femme qui m’a approché impoliment d’abord. Elle a essayé de me pousser du bâtiment sans même demander pourquoi ma camera était en marche. Je ne faisais qu’enregistrer les interviews qu’Unisa Deen Kargbo était en train de réaliser. C’est une grande déception pour un parti qui veut accéder au pouvoir », a confié Cole au correspondant.
Cole a affirmé que ses assaillants, qu’il soupçonnait d’être sous l’effet de la marijuana, l’ont agressé après qu’ils ont interviewé Sulaiman Banja Tejan Sie, le secrétaire-général du SLPP.
« Ces soi-disant partisans m’ont agressé et accablé d’injures ; une dame a même tenté de me blesser. Si des passants et Unisa Deen Kargbo n’étaient pas intervenus, les partisans du parti courroucés m’auraient déchiré en morceaux », a-t-il souligné.
La MFWA fait appel aux défenseurs de la liberté d’expression de porter plainte auprès de la Direction du SLPP pour qu’elle empêche ses partisans d’agresser les journalistes qui s’acquittent de leurs fonctions professionnelles.