(RSF/IFEX) – Moussa Kaka, correspondant local de Radio France Internationale et de RSF, et directeur de la station privée Radio Saraounia, a été libéré dans la nuit du 23 au 24 août 2002, après avoir été interrogé pendant près de dix heures. Il avait été interpellé dans la matinée et conduit au Haut Commandement de […]
(RSF/IFEX) – Moussa Kaka, correspondant local de Radio France Internationale et de RSF, et directeur de la station privée Radio Saraounia, a été libéré dans la nuit du 23 au 24 août 2002, après avoir été interrogé pendant près de dix heures. Il avait été interpellé dans la matinée et conduit au Haut Commandement de la gendarmerie nationale de Niamey. Le journaliste a été interrogé sur une mutinerie de soldats au début du mois d’août dans le sud-est du pays et sur ses sources d’informations.
Suite à cette mutinerie, le président de la République avait déclaré l’état de mise en garde et pris des dispositions restreignant la liberté de la presse et d’expression (consulter l’alerte de l’IFEX du 7 août 2002). Un décret avait interdit « la propagation, par tout moyen de communication, d’informations ou d’allégations de nature à mettre en cause les opérations de défense nationale ». Les autorités avaient menacé de prendre des sanctions contre les journalistes qui ne respecteraient pas ces nouvelles mesures.
RSF rappelle qu’un autre journaliste est détenu à la prison civile de Niamey depuis le 18 juin. Adoulaye Tiémogo, directeur de publication du « Canard déchaîné », a été condamné à une peine de huit mois de prison pour diffamation (consulter des alertes de l’IFEX du 4 juillet et 20 juin 2002). Le Premier ministre, Hama Amadou, avait porté plainte contre le journaliste après la publication de trois articles très critiques dans le « Canard déchaîné ». Le journaliste y accusait le chef du gouvernement de vouloir corrompre le président de l’Assemblée nationale pour conserver son fauteuil de Premier ministre.