(JED/IFEX) – Deo Namujimbo, correspondant à Goma de l’agence de presse internationale Syfia, basée à Montpellier, en France, a été contraint, le 18 juillet 2004, à évacuer sa famille à Bukavu et à entrer en clandestinité pour « se soustraire aux recherches des militaires » dits proches du général mutin Laurent Nkunda, commandés par un certain commandant […]
(JED/IFEX) – Deo Namujimbo, correspondant à Goma de l’agence de presse internationale Syfia, basée à Montpellier, en France, a été contraint, le 18 juillet 2004, à évacuer sa famille à Bukavu et à entrer en clandestinité pour « se soustraire aux recherches des militaires » dits proches du général mutin Laurent Nkunda, commandés par un certain commandant « Claude », non autrement identifié. Goma est le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo.
Tout a commencé le 15 juillet, lorsque le journaliste a publié dans l’édition électronique « Syfia Grands Lacs » un article intitulé : « A Minova (Ndlr : bourgade située à 50 km au sud de Goma où se sont retranchés le général Nkunda et ses hommes après la reprise de la ville de Bukavu par des militaires loyalistes), les mutins font régner la terreur ». Dans cet article, Namujimbo rapporte que « depuis un mois et demi, la population de Minova, non loin de Goma, vit dans la terreur, harcelée par les hommes du général Laurent Nkunda installés dans la région. Rackets et viols y sont devenus monnaie courante. La nuit, tout le monde se réfugie dans les collines ».
Ce reportage, qui met à nu les violations massives des droits de l’homme attribuées aux hommes du général mutin, a été repris par des journaux de Kinshasa, notamment le quotidien « Le Potentiel » dans son édition n° 3175 du 17 juillet.
Des voisins interrogés à Goma par JED ont affirmé que depuis le 16 juillet, des militaires dits proches de Nkunda se sont renseignés au sujet « d’un journaliste du tribu Mushi nouvellement installé dans le quartier ». Des jeunes du quartier ont aussi dit à JED que dans la nuit du 17 juillet, les mêmes militaires auraient quadrillé le quartier jusqu’aux environs de 3h00 du matin (heure locale) et qu’ils auraient posé des questions à une parcelle voisine sur l’heure du retour du journaliste.