(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF, daté du 24 mai 2001 : ESPAGNE Assassinat d’un directeur du journal El Diario Vasco au Pays basque RSF demande une réunion d’urgence des instances de l’Union européenne Reporters sans frontières condamne avec la plus grande force l’assassinat, attribué à l’ETA, de Santiago Oleaga Elejabarrieta, directeur […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF, daté du 24 mai 2001 :
ESPAGNE
Assassinat d’un directeur du journal El Diario Vasco au Pays basque
RSF demande une réunion d’urgence des instances de l’Union européenne
Reporters sans frontières condamne avec la plus grande force l’assassinat, attribué à l’ETA, de Santiago Oleaga Elejabarrieta, directeur financier du quotidien basque El Diaro Vasco.
A travers les journalistes ou les professionnels des médias, ce n’est plus seulement à l’Etat espagnol, mais à l’Europe toute entière et à ses valeurs, que l’ETA a déclaré la guerre. Cette barbarie en plein coeur de l’Europe doit être stoppée.
Nous demandons à la présidence suédoise de l’Union européenne, et à la présidente du Parlement européen, une réunion d’urgence des instances européennes afin de marquer la détermination des quinze à ne pas accepter cette campagne de terreur.
Selon les informations recueillies par RSF, le 24 mai, dans la matinée, Santiago Oleaga Elejabarrieta, a été assassiné à bout portant à Saint-Sebastien. Le directeur financier du quotidien basque El Diaro Vasco a été atteint par deux ou trois balles sur le parking de l’hôpital Maria, dans le quartier de El Antiguo de Saint Sébastien. Il est décédé sur le coup. La police régionale a attribué l’attentat à l’organisation indépendantiste basque ETA.
Le 15 mai 2001, le journaliste basque Gorka Landaburu, correspondant du magazine madrilène Cambio 16 et de Radio France, avait été grièvement blessé aux mains et au visage par l’explosion d’un colis piégé à son domicile, à Zarauz (nord du pays basque). José Luis Lopez de Lacalle, journaliste au quotidien El Mundo au Pays basque a, lui, été tué au mois de mai 2000. Dans les mois qui ont suivi cet assassinat, les menaces et les attentats à l’explosif contre les journalistes et les rédactions se sont multipliés. Au total, près d’une centaine de journalistes bénéficient d’une protection officielle ou privée. Une dizaine de professionnels de l’information se sont « exilés » du Pays basque vers Madrid et certains médias multiplient les mesures de sécurité, notamment en s’équipant de vitres blindées et de scanners.
L’ETA fait partie des 30 « prédateurs de la liberté de la presse » dénoncés par RSF à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai 2001.