(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Information, Taleb Rifai, RSF a protesté contre l’interdiction de l’hebdomadaire « Al Hadath ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre de « revenir sur cette décision ». « Il semble que cette mesure sanctionne, une nouvelle fois, le rédacteur en chef de cet hebdomadaire, Nidal Mansour, connu […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Information, Taleb Rifai, RSF a protesté contre l’interdiction de l’hebdomadaire « Al Hadath ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre de « revenir sur cette décision ». « Il semble que cette mesure sanctionne, une nouvelle fois, le rédacteur en chef de cet hebdomadaire, Nidal Mansour, connu pour son engagement en faveur de la défense de la liberté de la presse ». « Il est dommage que la Jordanie, qui est l’un des pays arabes les plus respectueux de la liberté de la presse, ait recours à de telles mesures », a-t-il ajouté. Dans une lettre adressée, le 7 septembre 2000, au président du syndicat des journalistes jordaniens, RSF avait déjà protesté contre l’exclusion de Mansour du syndicat.
Selon les informations recueillies par RSF, le ministre de l’Information, Rifai, a interdit, le 12 décembre, la publication de l’hebdomadaire « Al Hadath » jusqu’à ce qu’il remplace son rédacteur en chef, Mansour. Ce dernier, qui est également président du Centre de défense de la liberté des journalistes (CDLJ), avait été exclu à vie, le 5 septembre, du syndicat des journalistes jordaniens pour « avoir reçu des fonds de l’étranger [au profit de son organisation] en violation des lois jordaniennes ». Cette mesure d’expulsion lui interdisait, de fait, de poursuivre son activité de journaliste puisque la loi jordanienne stipule que l’adhésion au syndicat est obligatoire pour l’exercice de la profession. Selon l’Agence France Presse, le ministre a justifié sa décision en expliquant qu' »‘Al Hadath’ n’ayant plus de rédacteur en chef, le journal ne pouvait plus être publié ».