(RSF/IFEX) – La police judiciaire a procédé, sur ordre du parquet de Gênes, à une perquisition dans les locaux de l’hebdomadaire « Gente » à Milan, ainsi qu’au domicile du journaliste Gennaro De Stefano à Rome, le 16 août 2004, vers 9h00 (heure locale). RSF dénonce des méthodes qui mettent en péril le secret des sources. « Ces […]
(RSF/IFEX) – La police judiciaire a procédé, sur ordre du parquet de Gênes, à une perquisition dans les locaux de l’hebdomadaire « Gente » à Milan, ainsi qu’au domicile du journaliste Gennaro De Stefano à Rome, le 16 août 2004, vers 9h00 (heure locale).
RSF dénonce des méthodes qui mettent en péril le secret des sources. « Ces actions sont contraires à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. Celle-ci considère que les perquisitions aux domiciles et dans les locaux professionnels des journalistes sont contraires à l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme si elles ne correspondent pas à un « besoin social impérieux ». Les faits remontant à trois ans, cette double perquisition ne répond pas à ce critère. En revanche, elle représente une atteinte grave au journalisme d’investigation », a déclaré l’organisation.
La police judiciaire recherchait des documents liés à l’enquête du parquet de Gênes sur les violences perpétrées dans cette ville lors du sommet du G-8, en juillet 2001 – un sujet sur lequel travaillait l’hebdomadaire qui était sur le point de publier son enquête. Les documents dont il disposait sur cette question ont été saisis.
Au cours des perquisitions, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire, Umberto Brindani, et le journaliste Gennaro De Stefano ont été informés que leurs noms figuraient dans le registre des personnes faisant l’objet d’une enquête pour « recel et dissimulation de documents ».