(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur thaïlandais, Wanmuhamadnoor Matha, RSF a exprimé son indignation après le meurtre de Surapong Ritthi, correspondant du quotidien « Thai Rath » et de la chaîne de télévision Channel 3 dans la province de Phuket (sud du pays). Le reporter a été abattu de deux balles dans la […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur thaïlandais, Wanmuhamadnoor Matha, RSF a exprimé son indignation après le meurtre de Surapong Ritthi, correspondant du quotidien « Thai Rath » et de la chaîne de télévision Channel 3 dans la province de Phuket (sud du pays). Le reporter a été abattu de deux balles dans la tête dans un lieu touristique. Si ce crime reste impuni, c’est toute la profession qui se sentira menacée, selon RSF. En effet, d’après les sources policières, cet assassinat pourrait être lié aux investigations journalistiques de Ritthi sur les activités illicites de certains investisseurs dans cette zone très touristique du pays. L’organisation a demandé au ministre de garantir une enquête « sérieuse et exhaustive » afin d’établir les raisons de ce meurtre, d’identifier les coupables et de les sanctionner.
Ritthi a été assassiné le 11 février 2003, tôt dans la matinée, alors qu’il se trouvait dans une épicerie de l’île de Phuket, à proximité de la célèbre plage de Patong. Le journaliste, âgé de quarante-trois ans, a été suivi par un individu à l’intérieur du commerce. Celui-ci a ouvert le feu à bout portant. Touché à la tête par deux balles de revolver, Ritthi est mort sur le coup. L’assassin est immédiatement sorti de l’épicerie et a réussi à s’enfuir.
Selon le quotidien « The Nation », Ritthi écrivait pour le plus grand quotidien en thaï, « Thai Rath », et travaillait pour la chaîne indépendante Channel 3 dans la région de Phuket. D’après le Colonel Chalit Thinthani, commandant de la police locale, Ritthi était bien informé sur différentes affaires sensibles dans la région. En particulier, il avait publié des articles sur les activités illégales du milieu des spectacles et des jeux de hasard. Récemment, le journaliste avait enquêté sur des spectacles érotiques donnés dans un go-go bar de la plage de Patong. La police avait ensuite fermé l’établissement. Mais le chef de la police n’a pas écarté que cet assassinat soit lié à un conflit personnel.