(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) exprime son soulagement après la libération, vendredi 7 septembre 2007, de Bonsange Mbaka, éditeur du journal « Mambenga », périodique paraissant à Kinshasa, capitale de la RD Congo, à la suite de son acquittement prononcé, le même jour, par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe. En recevant dans ses bureaux, […]
(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) exprime son soulagement après la libération, vendredi 7 septembre 2007, de Bonsange Mbaka, éditeur du journal « Mambenga », périodique paraissant à Kinshasa, capitale de la RD Congo, à la suite de son acquittement prononcé, le même jour, par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe.
En recevant dans ses bureaux, lundi 10 septembre, le journaliste venu exprimer sa reconnaissance pour toutes les actions entreprises en vue de sa libération, JED s’est dit en même temps consterné par cette longue détention abusive qui traduit le disfonctionnement de la justice congolaise et qui constitue une grave violation des Droits de l’Homme. JED a encouragé le journaliste dans sa volonté exprimée de mener des actions en réparation contre l’État congolais pour son arrestation arbitraire et des tortures subies lors de son incarcération.
Mbaka avait été accusé par le ministère public d’avoir profité des émeutes de la Cour Suprême de Justice pour subtiliser une radio de marque Motorola destinée à la communication interne des services de la Police Nationale Congolaise. Dans son verdict, la juridiction militaire, se fondant uniquement sur un seul des moyens de la défense, a rejeté toute l’accusation en admettant qu’il n’y avait dans le chef de Mbaka ni intention de soustraire l’appareil, pour lequel il était poursuivi de vol, ni moins encore celle de s’en approprier. Le tribunal a adhéré à la version du journaliste qui avait affirmé avoir ramassé, de bonne foi, cet appareil qu’il s’apprêtait à aller déposer à la police.
« Ce comportement de Mbaka démontre à suffisance qu’il n’avait manifesté aucune intention nuisible et en l’absence de l’intention, élément intellectuel d’une infraction, l’infraction de vol ne peut être établie en fait comme en droit », a admis le tribunal dans son argumentation.
RAPPEL DES FAITS:
Arrêté, le 21 novembre 2006, lors des affrontements ayant opposés la police aux militants du MLC (Mouvement de libération du Congo, parti de l’ancien candidat Jean Pierre Bemba), à la Cour Suprême de Justice, Ernest Bonsange Mbaka avait été détenu pendant plusieurs jours au secret dans les locaux de la police (Kin-mazière). Transféré, le 27 décembre 2006, au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex prison centrale de Makala), il a été finalement déféré devant le tribunal militaire auprès duquel le ministère public avait requis à son encontre un an de prison ferme alors que ses avocats avaient déploré l’absence totale des preuves à l’appui des accusations portées contre lui.