(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) est indigné et scandalisé par l’agression, le 23 juillet 2007, de Roland Tsapi, journaliste au quotidien privé « Le Messager » paraissant à Douala, capitale économique du Cameroun, par des policiers anti-émeutes, venus réprimer une manifestation pacifique des militants de l’opposition. JED constate que, de plus en plus en Afrique centrale, […]
(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) est indigné et scandalisé par l’agression, le 23 juillet 2007, de Roland Tsapi, journaliste au quotidien privé « Le Messager » paraissant à Douala, capitale économique du Cameroun, par des policiers anti-émeutes, venus réprimer une manifestation pacifique des militants de l’opposition.
JED constate que, de plus en plus en Afrique centrale, lors des répressions des manifestations non autorisées ou de l’opposition politique, les agents de l’ordre violent impunément la liberté de la presse, en bastonnant même les journalistes qui couvrent lesdites manifestations.
En effet, selon les informations recueillies par JED auprès de ses correspondants locaux, l’agression contre Tsapi a été perpétrée dans la cour de l’inspection d’arrondissement de l’enseignement de base du quartier Bonamoussadi, à Douala, où le journaliste couvrait une marche pacifique des militants des partis de l’opposition politique camerounaise et des conducteurs mototaxis qui dénonçaient les fraudes ayant émaillé les élections législatives et municipales du 22 juillet 2007.
Le journaliste était en conversation avec des gendarmes postés en faction au lieu de la manifestation lorsque, brusquement, ces derniers l’ont poussé vers les éléments de la police anti-émeute appelés en renfort pour contenir les manifestants. Immédiatement, les policiers ont saisi le journaliste, dont la qualité était bien connue, et l’ont roué de coups de pieds, matraques et crosse sur tout le corps avec violence.
Admis d’urgence dans un centre médical de la ville, Tsapi souffre de plusieurs contusions à la tête, d’après les médecins qui lui ont, par ailleurs, prescrit un mois de repos.