(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Idrissa Seck, secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais (PDS – au pouvoir), RSF s’est inquiétée de l’agression d’un journaliste par des militants de ce parti. L’organisation a demandé au secrétaire général adjoint de condamner cet acte et d’appeler tous les membres et sympathisants de son parti au […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Idrissa Seck, secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais (PDS – au pouvoir), RSF s’est inquiétée de l’agression d’un journaliste par des militants de ce parti. L’organisation a demandé au secrétaire général adjoint de condamner cet acte et d’appeler tous les membres et sympathisants de son parti au calme. « A l’approche des élections législatives du 29 avril, il est de votre devoir de veiller à ce que les journalistes qui couvrent les activités du PDS puissent travailler en toute liberté et en toute sécurité dans le pays », a ajouté Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Le 16 avril 2001, selon les informations recueillies par RSF, Moussa Diop, correspondant à Vélingara (sud du pays) du journal privé « Sud Quotidien », a été agressé par des militants du PDS proches du maire de la ville, Bèye Baldé. Le journaliste avait rendez-vous pour interviewer un responsable politique local lorsqu’une dizaine d’individus lui ont barré la route et ont commencé à jeter des pierres sur lui. Il s’est alors réfugié dans sa voiture. Toutes les vitres ont été brisées et Diop a reçu une pierre dans le dos avant de parvenir à s’enfuir. Le journaliste a expliqué à RSF que des dissensions existaient au sein du PDS local et que Baldé s’était plaint de ses articles sur cette question. « Ce journaliste est contre moi », a déclaré le maire à la direction du journal qui lui demandait des explications sur l’agression. Le même jour, le président de la République, Abdoulaye Wade, en visite dans la région, a annoncé à un responsable local du PDS qu’il allait prendre en charge les frais de réparation du véhicule du journaliste.
RSF a également rappelé que Cheikh Diemg, correspondant à Vélingara du quotidien privé « Wal Fadjri », avait également été agressé par des militants du PDS, au mois de mars. Les agresseurs s’étaient rendus au domicile du journaliste pour protester contre sa couverture des dissensions au sein du parti au pouvoir.