(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président géorgien Eduard Shevardnadze, RSF s’est indignée de l’agression dont a été victime Vassili Silagadze, journaliste de l’hebdomadaire privé « Eko Digest ». « Nous vous demandons de prendre les mesures qui s’imposent afin que les agresseurs soient identifiés et poursuivis en justice », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président géorgien Eduard Shevardnadze, RSF s’est indignée de l’agression dont a été victime Vassili Silagadze, journaliste de l’hebdomadaire privé « Eko Digest ». « Nous vous demandons de prendre les mesures qui s’imposent afin que les agresseurs soient identifiés et poursuivis en justice », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. RSF a également demandé aux autorités géorgiennes d’être tenue informée des résultats de l’enquête.
D’après les informations recueillies par RSF, Silagadze, a été arrêté dans la nuit du 24 juillet 2000, alors qu’il circulait en voiture à Tbilissi, par trois policiers en civil pour un contrôle d’identité. Les hommes, qui ont montré leurs cartes de police, ont reconnu le journaliste comme étant l’auteur d’un article qui dénonçait le « train de vie luxueux » de certains responsables de la police, dont le ministre de l’Intérieur, alors que les autres policiers ne sont plus payés depuis des mois. Silagadze a refusé de livrer ses sources et a été sauvagement battu par les trois policiers, qui lui ont entaillé deux doigts de la main droite. Ils ont ajouté qu’ainsi, « il ne pourrait plus écrire pendant un moment ». Ils lui ont également conseillé de mettre un terme à ses activités « avant qu’il ne lui arrive quelque chose de vraiment grave ». Le ministère de l’Intérieur a affirmé qu’une enquête allait être ouverte. Elle ne sera pas confiée à la police, mais aux services de sécurité contrôlés par l’État.