(RSF/IFEX) – Dans la nuit du 23 au 24 septembre 2002, trois personnes ont pénétré dans les locaux de la radio Tumba, à Koumanovo, et ont violemment frappé le rédacteur en chef et journaliste Zoran Bozinovski. « Le journalisme est devenu un métier à haut risque en Macédoine », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. […]
(RSF/IFEX) – Dans la nuit du 23 au 24 septembre 2002, trois personnes ont pénétré dans les locaux de la radio Tumba, à Koumanovo, et ont violemment frappé le rédacteur en chef et journaliste Zoran Bozinovski.
« Le journalisme est devenu un métier à haut risque en Macédoine », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Nous vous demandons de faire toute la lumière sur cette grave affaire, d’en punir les responsables et d’empêcher que des pratiques mafieuses viennent ternir l’image de votre pays », a-t-il ajouté dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, Ljubco Georgievski.
Le 24 septembre, à une heure du matin (heure locale), les agresseurs ont frappé Bozinovski à coups de crosse et de barre de fer. Hospitalisé à Skopje dans un état jugé critique, le journaliste souffre de graves blessures à la tête et aux mains. Les agresseurs ont également menacé de leurs armes l’invité du programme nocturne, Redzo Balic. Les trois hommes ont été identifiés par leurs victimes comme appartenant aux « Lions », une unité spéciale des forces de police créée pendant le conflit armé qui a opposé les forces macédoniennes aux rebelles albanais de l’UCK en 2001 et dont la communauté internationale réclame toujours le démantèlement.
Bozinovski travaillait sur une affaire de corruption impliquant le chef des douanes macédoniennes, Dragan Daravelski, également haut représentant du principal parti de l’ancienne coalition au pouvoir (VMRO-DPMNE), qui a perdu les élections législatives du 15 septembre dernier.