**Mise à jour d’une alerte de l’IFEX du 29 mars 2000** (RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication, Mamadi Condé, RSF a demandé la libération d’Abdoulaye Sankara connu sous le nom de plume d’Abou Maco , rédacteur en chef de l’hebdomadaire privé « Le Soleil », à Conakry, suspendu le 31 mars […]
**Mise à jour d’une alerte de l’IFEX du 29 mars 2000**
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication, Mamadi Condé, RSF a demandé la libération d’Abdoulaye Sankara connu sous le nom de plume d’Abou Maco , rédacteur en chef de l’hebdomadaire privé « Le Soleil », à Conakry, suspendu le 31 mars dernier. RSF a rappelé qu’en janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression a indiqué que « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ». L’organisation a, par ailleurs, demandé au ministre de faire en sorte que le Conseil national de la communication (CNC) annule la suspension des hebdomadaires « Le Soleil » et « L’Oeil ». Robert Ménard, le secrétaire général de RSF a rappelé que « la Guinée a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l’article 19 garantit la liberté d’expression ».
Selon les informations recueillies par RSF, Sankara a été arrêté dans les locaux de l’hebdomadaire « Le Soleil », à Conakry, le 7 avril. On reproche au journaliste d’avoir crée un nouveau titre, « Le Soleil Enchaîné », alors que le CNC avait suspendu pour un mois, à compter du 31 mars 2000, « Le Soleil » et « L’Oeil ». Cette décision faisait suite aux plaintes déposées par plusieurs hommes d’affaires mis en cause dans différents articles parus dans ces deux publications. Le CNC a fait saisir tous les exemplaires du premier numéro du « Soleil Enchaîné ».
RSF rappelle qu’en décembre 1999, Aboubacar Sylla, propriétaire des hebdomadaires privés « L’Indépendant » et « L’Indépendant Plus », avait été détenu pendant deux jours. La police avait également saisi tous les exemplaires de « L’Indépendant », et expulsé son directeur, Saliou Samb, vers le Ghana. Le groupe de presse enquêtait sur des affaires de corruption mettant en cause le gouvernement guinéen (consultez les alertes de l »IFEX des 30, 16, 10 et 7 décembre 1999).