(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Information et du Tourisme, Didier Mumengi, RSF a demandé la libération de Nyembo Kimuni, journaliste de l’hebdomadaire privé « La Tribune », à Lubumbashi. RSF a rappelé que dans un document du 14 juillet 1992, la Commission des droits de l’homme des Nations unies a souligné que « la […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Information et du Tourisme, Didier Mumengi, RSF a demandé la libération de Nyembo Kimuni, journaliste de l’hebdomadaire privé « La Tribune », à Lubumbashi. RSF a rappelé que dans un document du 14 juillet 1992, la Commission des droits de l’homme des Nations unies a souligné que « la détention en tant que sanction négative de l’expression d’une opinion, constitue l’un des moyens les plus répréhensibles destinés à imposer le silence et, de ce fait, est une violation grave des droits de l’homme ». « Ce qui explique qu’aujourd’hui, aucun État démocratique ne prononce de peine d’emprisonnement dans des affaires de presse », a ajouté Robert Ménard, le secrétaire général de RSF.
Selon les informations recueillies auprès de l’organisation locale « Médias libres, médias pour tous », Kimuni a été arrêté à son domicile le 13 mars 2000 par des agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR), puis conduit dans les locaux de l’ANR, à Lubumbashi. On reprocherait au journaliste la publication, dans le dernier numéro de « La Tribune », d’un article traitant de la sécurité au Katanga. Kimuni aurait notamment affirmé que « le jeune frère (ancien patron de l’ANR/Katanga, récemment décédé à Bruxelles) du président Laurent-Désiré Kabila n’a pas laissé que de bons souvenirs » et que « l’ANR/Katanga est un antre de la terreur, de l’extorsion, de représailles ».