(RSF/IFEX) – Dans une lettre du 22 mars 2000 adressée au président de la cour islamique de Hariryale à Mogadiscio, Cheikh Hassan Aynte, RSF a demandé la libération de Mohamed Salad Ali (plus connu sous le nom de plume de Sadiq), journaliste du quotidien privé « Qaran ». RSF a rappelé qu’un emprisonnement pour délit de presse […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre du 22 mars 2000 adressée au président de la cour islamique de Hariryale à Mogadiscio, Cheikh Hassan Aynte, RSF a demandé la libération de Mohamed Salad Ali (plus connu sous le nom de plume de Sadiq), journaliste du quotidien privé « Qaran ». RSF a rappelé qu’un emprisonnement pour délit de presse est considéré par les instances internationales en charge des droits de l’homme, comme « disproportionné » par rapport au préjudice subi par la victime. Dans un document daté du 14 juillet 1992, la Commission des droits de l’homme des Nations unies a souligné que la « détention en tant que sanction négative de l’expression d’une opinion, constitue l’un des moyens les plus répréhensibles destinés à imposer le silence, et, de ce fait, est une violation grave des droits de l’homme ». « Ceci explique qu’aujourd’hui plus aucun État démocratique ne prononce de peine d’emprisonnement dans des affaires de presse », a ajouté Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Selon les informations recueillies par RSF, le 14 mars, Salad Ali a été arrêté et conduit à la cour islamique de Hariryale, au sud de Mogadiscio. On lui reproche d’avoir publié, le même jour, un article dans lequel plusieurs personnalités dénonçaient les hommes d’affaires qui développent « un commerce obscur » de charbon en direction des Émirats arabes unies et d’autres pays du Golfe. L’article les rendait responsables de la déforestation de la Somalie.