(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au préfet de police de Kohat (nord-ouest du Pakistan), Naimatullah Khan, RSF a protesté contre l’arrestation de Zahid Amin Orakzai, correspondant du quotidien « Khabrian », dans cette région. L’organisation de défense de la liberté de la presse a demandé au représentant de l’État de tout mettre en oeuvre pour « obtenir […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au préfet de police de Kohat (nord-ouest du Pakistan), Naimatullah Khan, RSF a protesté contre l’arrestation de Zahid Amin Orakzai, correspondant du quotidien « Khabrian », dans cette région. L’organisation de défense de la liberté de la presse a demandé au représentant de l’État de tout mettre en oeuvre pour « obtenir la libération immédiate du journaliste. » Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a rappelé que « dans un document daté du 18 janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la liberté d’opinion et d’expression a souligné que l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme. »
Selon les informations obtenues par RSF, Zahid Amin Orakzai, correspondant du quotidien privé en Ourdou « Khabrian » dans le district de Kohat (65 kilomètres au sud de Peshawar, la capitale de l’État de la frontière du nord-ouest), a été arrêté, le 9 août, sur ordre des autorités locales. Il est détenu au commissariat de police de la ville de Kohat. Le gouvernement local lui reproche d’avoir écrit un article publié quelques jours plus tôt dans « Khabrian », affirmant que des hommes et des femmes étaient « mélangés » au cours d’un concert organisé par les autorités pour la fête d’indépendance du Pakistan. Selon un porte-parole officiel, Zahid Amin Orakzai a « délibérément tenté de choquer les lecteurs. » L’avocat du journaliste estime, quant à lui, que l’arrestation n’est pas justifiée car « les autorités n’ont même pas exigé au préalable, la publication d’un démenti dans le journal. » Le mandat d’arrêt a été délivré par le préfet de police adjoint du district en vertu de l’article 16 de la Loi sur le maintien de l’ordre et des sections 500 et 501 du Code de procédure criminelle du Pakistan. L’avocat du journaliste a déposé un recours auprès de la Haute cour de justice de Peshawar, qui doit se prononcer, le 18 août, sur le maintien en détention du journaliste, après avoir entendu les arguments des deux parties.