(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Premier ministre de l’état indien de Manipur, W. Nipamacha Singh, RSF a protesté contre l’interpellation de N. Biren Singh, directeur du quotidien « Naharlogi Thoudang ». L’organisation de défense de la liberté de la presse a demandé au Premier ministre de tout mettre en oeuvre pour « obtenir la libération immédiate […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Premier ministre de l’état indien de Manipur, W. Nipamacha Singh, RSF a protesté contre l’interpellation de N. Biren Singh, directeur du quotidien « Naharlogi Thoudang ». L’organisation de défense de la liberté de la presse a demandé au Premier ministre de tout mettre en oeuvre pour « obtenir la libération immédiate du journaliste ». Enfin, RSF a rappelé qu’une condamnation à une peine de prison serait une grave atteinte à la liberté de la presse. Ainsi, dans un document daté du 18 janvier 2000, le rapporteur spécial sur la liberté d’opinion et d’expression de la Commission des droits de l’homme des Nations unies a souligné que l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme.
Selon les informations obtenues par RSF, N. Biren Singh, directeur du quotidien en langue vernaculaire « Naharlogi Thoudang », a été arrêté, le 14 avril 2000, par des policiers à Imphal, capitale de l’état de Manipur (nord-est de l’Inde). La police lui reproche d’avoir publié dans le quotidien le discours d’un leader politique, Th Iboyaima, qui, selon la police, aurait « encouragé les groupes armés extrémistes ». Les déclarations publiées par le quotidien sont jugées « séditieuses et anti-nationales ». Th Iboyaima, âgé de 84 ans, aurait également été arrêté. Au cours des trois dernières années, quinze journalistes ont été détenus dans l’état du Manipur, pour avoir publié des communiqués issus des groupes armés.