(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne fermement l’assassinat, le 17 juin 2008, du journaliste irakien Mohiddine Abdulhamid Al-Nakib devant son domicile dans le nord de la ville de Mossoul (370 km au nord de Bagdad). Sa mort porte à 216 le nombre de professionnels des médias tués en Irak depuis le début de la guerre […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne fermement l’assassinat, le 17 juin 2008, du journaliste irakien Mohiddine Abdulhamid Al-Nakib devant son domicile dans le nord de la ville de Mossoul (370 km au nord de Bagdad). Sa mort porte à 216 le nombre de professionnels des médias tués en Irak depuis le début de la guerre en mars 2003. 12% ont trouvé la mort à Mossoul.
« Le journaliste est tombé dans un guet-apens devant son domicile, un mode opératoire utilisé à de nombreuses reprises par les groupes armés qui sévissent contre la presse en Irak. Même si aucune revendication n’est à attendre, il y a de fortes probabilités que le journaliste ait été visé en raison de sa collaboration avec un média d’État. Nous appelons le gouvernement de Nouri Al-Maliki à ouvrir une enquête pour identifier les responsables et les traduire devant la justice. L’impunité qui prévaut dans le pays depuis plus de cinq ans encourage les assassins de journalistes à poursuivre leurs méfaits », a déclaré l’organisation.
Mohiddine Abdulhamid Al-Nakib, 50 ans, a été assassiné par balles, le 17 juin, devant son domicile dans le quartier d’al-Zirae, dans le nord de Mossoul, alors qu’il s’apprêtait à se rendre sur son lieu de travail. Selon l’un de ses collègues, interrogé par l’Agence France-Presse, Mohiddine Abdulhamid Al-Nakib présentait des émissions culturelles et religieuses sur la chaîne de télévision Al-Iraqiya, membre du réseau public des médias irakiens. Samir Slouki, directeur des programmes de la chaîne à Mossoul, a confirmé à Reporters sans frontières que « le journaliste, comme beaucoup d’autres, avait reçu des menaces de groupes terroristes. »
Depuis le début du conflit en Irak, en mars 2003, au moins 109 professionnels des médias ont été tués à Bagdad. Mossoul, deuxième ville du pays la plus dangereuse pour les employés des médias, comptabilise 26 assassinats.