(RSF/IFEX) – Ci-dessous, une alerte commune de MISA et de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) : Stanley McGill, un journaliste au journal indépendant « The News », a été attaqué, le 27 mai 2003, par des hommes armés portant l’uniforme de la garde rapprochée du Président, l’unite anti-terroriste (ATU). McGill venait de […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, une alerte commune de MISA et de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) :
Stanley McGill, un journaliste au journal indépendant « The News », a été attaqué, le 27 mai 2003, par des hommes armés portant l’uniforme de la garde rapprochée du Président, l’unite anti-terroriste (ATU).
McGill venait de rentrer du travail vers 22h45 (heure locale) lorsque ses assaillants qui, de toute évidence, étaient sur sa piste, l’ont abordé sous la menace des revolvers, lui ont volé ses effets personnels, et l’on quitté avec la promesse de revenir.
C’est la deuxième attaque perpétrée contre McGill par des hommes portant les uniformes des agents de sécurité de l’État. En avril 2002, des hommes armés soupçonnés d’être des élements de l’ATU ont attaqué McGill, l’ont agressé et ont emporté son poste-radio et son téléphone cellulaire.
MFWA est fort préoccupée par la violation flagrante des droits des libériens à la libre expression et, en particulier, par les attaques et menaces persistantes contre les jounalistes et les médias privés du pays. Le 14 décembre 2002, cinq membres de l’ATU ont attaqué le journaliste Throble Suah, du journal « The Inquirer » et l’ont torturé jusqu’au point où il a perdu connaissance. Ses tortionnaires l’ont accusé de publier des articles dans l’intention d’embarrasser le gouvernement. Suah demeure hospitalisé à Accra, au Ghana, où il subit de la physiothérapie pour des dysfonctions sensorielles et motrices.
En avril 2003, le gouvernement a interdit les prédications. Un communiqué signé par le directeur des Affaires Publiques du ministère de la Justice, Charles Mataley, a fait comprendre que la mesure a été prise « par souci pour la sécurité publique ». Par ailleurs, six stations de radio FM ont récemment été fermées car, selon le directeur de la Communication Nationale, Emmanuel Todo, leurs « intentions et l’envergure des opérations n’étaient pas claires au gouvernement ».