(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande que la lumière soit faite sur l’agression dont a été victime Elvaka Ould Cheibany, correspondant du quotidien privé « Nouakchott Info » à Nouadhibou (Nord). Le 28 août 2007, Elvaka Ould Cheibany a été abordé par deux hommes alors qu’il se trouvait dans une agence de location de voitures. Mohamed Mahmoud […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande que la lumière soit faite sur l’agression dont a été victime Elvaka Ould Cheibany, correspondant du quotidien privé « Nouakchott Info » à Nouadhibou (Nord).
Le 28 août 2007, Elvaka Ould Cheibany a été abordé par deux hommes alors qu’il se trouvait dans une agence de location de voitures. Mohamed Mahmoud Ould Kebady et Noman Ould Noman, qui s’avèrent faire partie de l’entourage proche de Mme Mint Boukhary, la première dame de Mauritanie, ont demandé au journaliste de les suivre à l’extérieur de l’agence. Sans fournir d’explication, ils ont alors brutalisé le journaliste avant de le laisser repartir. Elvaka Ould Cheibany estime qu’il pourrait s’agir de représailles à la publication, une semaine auparavant, d’un article traitant des altercations entre la femme du Président et la presse. Il remettait également en cause le pouvoir grandissant de la première dame.
Elvaka Ould Cheibany est le deuxième journaliste mauritanien victime d’agression dans le même contexte en quinze jours. Mohamed Mahmoud Ould Moghdad, de la station publique Radio Mauritanie, a été frappé par des membres de la garde rapprochée du Premier ministre, le 16 août 2007. Le journaliste a vu l’enregistrement de sa plainte rejeté deux fois par le procureur, et une enquête, dirigée par l’inspecteur général d’Etat, Ould Horma, a conclu à un « partage des responsabilités » dans cette affaire. Le journaliste a reçu un blâme de la part du directeur de Radio Mauritanie, qui lui reproche d’avoir participé, en dépit des résultats de l’enquête, à plusieurs manifestations organisées par des syndicats de journalistes. Les gardes du corps du Premier ministre ont été condamnés à trente jours d’emprisonnement.