(JED/IFEX) – Kazadi Kwambi Kasumpata, correspondant occasionnel de l’hebdomadaire « Lubilanji Expansion », paraissant à Kinshasa, capitale de la RD Congo, a été condamné le 14 juin 2006 à quatre mois de prison et au paiement des dommages et intérêts d’une valeur de 5 000 $US pour imputations dommageables à l’endroit de Université Protestante au Congo (UPC). […]
(JED/IFEX) – Kazadi Kwambi Kasumpata, correspondant occasionnel de l’hebdomadaire « Lubilanji Expansion », paraissant à Kinshasa, capitale de la RD Congo, a été condamné le 14 juin 2006 à quatre mois de prison et au paiement des dommages et intérêts d’une valeur de 5 000 $US pour imputations dommageables à l’endroit de Université Protestante au Congo (UPC).
Jusqu’à ce vendredi 23 juin, aucune notification de ce jugement n’avait été faite au journaliste qui est incarcéré au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) depuis le 22 avril. Selon le code des procédures pénal congolais, Kasumpata dispose pourtant d’un délai de 10 jours à dater du prononcé du jugement pour interjeter appel.
« Tout se passe comme si le journaliste avait déjà été condamné avant d’être jugé, comme le démontre la célérité de son arrestation, sa longue détention en prison et la manière dont le jugement a été rendu, presque en catimini, pour éviter tout recours », s’est indigné le Secrétaire Général de JED, Tshivis Tshivuadi. La justice congolaise a encore beaucoup à faire pour prouver qu’elle est indépendante et crédible, a-t-il ajouté.
En effet, dans l’édition n° 188 du 07 mars, sous la plume de Kazadi Kwambi Kasumpata, le journal « Lubilanji Expansion » avait publié en manchette un article intitulé « Scandale à l’Université Protestante du Congo », dans lequel il dénonçait le détournement et la mauvaise gestion des dons reçus par cette institution universitaire. Le journaliste a été arrêté le 20 avril en fin d’après midi au cachot du Tribunal de Grande Instance de la Gombe, et transféré 48 heures après, au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK). Le 24 mai, le même Tribunal de Grande Instance avait ordonné une mise en liberté provisoire de l’accusé, mais qui n’a jamais été exécuté.
Informé par JED le 23 juin de la condamnation prononcé à son encontre le 14 juin, Kazadi Kasumpata a donné procuration à ses avocats de faire appel contre ce jugement pour « mal jugé ».