**Mise à jour des alertes de l’IFEX des 5, 4 et 3 mai, 4 avril, 14 et 7 mars, 24 et 16 février et des 20, 19, 18, 11 et 7 janvier 2000** (RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République, Laurent Désiré Kabila, RSF a protesté contre la condamnation à trois […]
**Mise à jour des alertes de l’IFEX des 5, 4 et 3 mai, 4 avril, 14 et 7 mars, 24 et 16 février et des 20, 19, 18, 11 et 7 janvier 2000**
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République, Laurent Désiré Kabila, RSF a protesté contre la condamnation à trois ans de prison de Freddy Loseke, directeur du quotidien privé « La Libre Afrique ». Tout en condamnant les manquements flagrants à la déontologie coutumiers de ce journaliste, RSF a demandé au chef de l’État de lui accorder une grâce. L’organisation a rappelé qu’en janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression a affirmé que « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ». « De plus, Freddy Loseke a été jugé devant une juridiction d’exception réservée normalement aux seuls militaires et a été maltraité pendant l’instruction de son dossier », a ajouté Robert Ménard, le secrétaire général de RSF.
Selon les informations recueillies par RSF, Loseke a été condamné à trois ans de prison par la Cour d’ordre militaire, pour « outrage à l’armée ». Détenu depuis le 31 décembre 1999, le journaliste était initialement poursuivi pour « propagation de faux bruits », mais le procureur a requalifié le chef d’accusation au cours du procès. La Cour d’ordre militaire étant un tribunal d’exception, aucun recours n’est possible. On reproche à Loseke la publication de deux articles, les 29 et 31 décembre, respectivement intitulés « Un général Katangais veut assassiner Kabila » et « Effet Bédié en marche : une mutinerie se prépare pour provoquer la fuite de Kabila ». Le directeur de « La Libre Afrique » y annonçait l’imminence d’un coup d’État fomenté par des militaires.