(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 27 octobre 2008: La FIJ condamne la sanction contre un journaliste algérien La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a déclaré aujourd’hui que la condamnation de Noureddine Boukraa pour un article d’investigation sur la police locale, est clairement une tentative d’intimider le journaliste. Boukraa […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 27 octobre 2008:
La FIJ condamne la sanction contre un journaliste algérien
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a déclaré aujourd’hui que la condamnation de Noureddine Boukraa pour un article d’investigation sur la police locale, est clairement une tentative d’intimider le journaliste.
Boukraa a été condamné ce dimanche à 3 mois de prison avec sursis, ainsi qu’au paiement d’une amende d’environ 300 euros, après avoir été reconnu coupable des faits reprochés contre lui dans une plainte déposée par le chef de la Sûreté de la wilaya de Annaba, M. Draia Messaoud. La plainte est liée à un article daté du 12 novembre 2007, dans lequel le journaliste dénonçait un trafic d’influence au sein des services de police locale.
« Cette affaire est une mascarade qui indique une volonté des autorités d’intimider Noureddine et d’autres journalistes algériens dont les articles d’investigation sont critiques à l’égard du gouvernement, » a déclaré le Secrétaire General de la FIJ, Aidan White. « Il y existe actuellement une multiplication des tentatives d’attaquer les journalistes afin de créer une atmosphère hostile au journalisme indépendant. »
Les autorités avaient initialement requis un an de prison contre Boukraa pour « divulgation du secret de l’instruction par l’utilisation de documents confidentiels », « atteinte à l’honneur de l’appareil d’Etat, » et « diffamation. »
Ce n’est pas la première fois que Boukraa fait face à des accusations liées à son travail journalistique. L’année dernière, il fut détenu sur plainte d’un industriel, Ahmed Zaim, qu’il avait accusé de corruption de juges dans un article publié en 2005 dans le quotidien Echourouk.
La FIJ et son affilié algérien, le Syndicat National des Journalistes (SNJ), exhortent les autorités à amender les dispositions du code pénal prévoyant l’emprisonnement des journalistes pour délit de presse et à assurer des procès équitables pour les medias.
« Ces attaques individuelles et ciblées contre les journalistes sont favorisées par un code pénal particulièrement répressif à l’encontre de la presse, » a indiqué Nadir Benseba, coordinateur du Centre d’Alger de la Fédération Internationale des Journalistes. « Nous appelons les responsables du gouvernement à relâcher cette pression sur les medias et à leur permettre de travailler librement. »
La FIJ représente plus de 600,000 membres dans 120 pays du monde.
Mise à jour du cas Boukraa: http://ifex.org/fr/content/view/full/91717