(JED/IFEX) – Jose Wakadila, journaliste au quotidien « La Référence Plus », paraissant à Kinshasa, a été arrêté, le 31 janvier 2005, et conduit à la Prison centrale de Matadi (chef-lieu de la province du Bas-Congo à l’ouest de la République démocratique du Congo) par des inspecteurs de la Police judiciaire des parquets, au moment où il […]
(JED/IFEX) – Jose Wakadila, journaliste au quotidien « La Référence Plus », paraissant à Kinshasa, a été arrêté, le 31 janvier 2005, et conduit à la Prison centrale de Matadi (chef-lieu de la province du Bas-Congo à l’ouest de la République démocratique du Congo) par des inspecteurs de la Police judiciaire des parquets, au moment où il embarquait dans un bus à destination de Kinshasa.
Selon le directeur de la prison, le journaliste était, depuis le 13 septembre 2004, sous le coup d’une condamnation pour « imputations dommageables » à 11 mois de prison ferme avec arrestation immédiate et au paiement, solidairement avec son journal, des dommages et intérêts de l’ordre de 600 $US prononcé, par défaut, par le Tribunal de Paix de Kinshasa/Pont Kasa-Vubu.
L’affaire pour laquelle le journaliste est emprisonné remonte au 24 juillet, lorsque, par une citation directe, Mvuemba Ntanda et Jacobus Tarrablanche, président et vice-président respectivement de la Société Congolaise des Industries de Raffinage (SOCIR), dont le siège social est à Kinshasa, ont porté plainte pour imputations dommageables contre Wakadila et le quotidien « La Référence Plus ». Dans leur citation, les deux responsables de la SOCIR réclamaient la condamnation « aux peines prévues » et le « paiement de la somme de 50 000 $US de dommages et intérêts ».
« La Référence Plus », sous la plume de Wakadila, avait publié, dans son édition n° 3127 du 17 juillet, un article intitulé, « La SOCIR et la raffinerie de Kinlao condamnées à disparaître ». Dans l’article incriminé, le journaliste affirme entre autres que : « C’est depuis des années que la SOCIR est trahie par quelques fils du pays qui s’illustrent par une gloutonnerie sans pareille, privilégiant ainsi leurs propres intérêts égoïstes, en lieu et place de protéger cette société à capitaux mixtes. . . « . Il avait ajouté que, « Comble de malheur, le mauvais sort de la SOCIR risque d’être scellé à cause de certains congolais corrompus qui, pendant leurs mandats, ont laissé programmer sa décadence et sa descente aux enfers en complicité avec quelques multinationales déterminées de tout mettre en oeuvre pour rendre cette unité de production flasque et molle, pour que le brut vert congolais – extrêmement et hautement prisé et pleins de dérivés – ne soit plus traité et raffiné à Kinlao/Moanda ».
La SOCIR avait considéré, à l’époque, que cet article « n’a pas d’autre but que de ternir l’image des dirigeants de la SOCIR, des actionnaires et partenaires étrangers de cette société, ainsi que celle de son personnel ».