(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre d’État chargé de la Sécurité, l’intendant général Lassana Palenfo, RSF a protesté contre l’agression dont a été victime Mohamed Fofana Dara, journaliste de la British Broadcasting Corporation (BBC). L’organisation a demandé au ministre qu’une enquête soit ouverte et que des sanctions soient prises à l’encontre des militaires […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre d’État chargé de la Sécurité, l’intendant général Lassana Palenfo, RSF a protesté contre l’agression dont a été victime Mohamed Fofana Dara, journaliste de la British Broadcasting Corporation (BBC). L’organisation a demandé au ministre qu’une enquête soit ouverte et que des sanctions soient prises à l’encontre des militaires responsables de ces brutalités.
Selon les informations recueillies par RSF, Mohamed Fofana Dara, journaliste rattaché au bureau d’Abidjan du service « Afrique » de la BBC, a été frappé par deux militaires alors qu’il couvrait, le 31 juillet 2000, une manifestation à proximité de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire. Les manifestants souhaitaient apporter leur soutien à la France, suite aux déclarations du ministre délégué à la Coopération, Charles Josselin, sur le processus électoral en cours. Un militaire s’est attaqué au journaliste, lui donnant un coup de poing au visage qui lui a déchiré la lèvre inférieure. Un second militaire lui a administré, à plusieurs reprises, des coups de crosse. Bien qu’il ait montré sa carte de presse aux militaires, ces derniers ont continué à le frapper, essayant même d’en profiter pour lui confisquer son matériel radio. Mohamed Fofana Dara a finalement réussi à s’enfuir.
Au cours de cette manifestation, des dizaines de personnes ont également été frappées par les militaires et gendarmes chargés de « maintenir l’ordre ». Selon l’Agence France-Presse, une centaine de manifestants aurait été arrêtée à l’issue de ce rassemblement. La Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) a condamné, mardi 1er août, cette répression, estimant que ces faits sont constitutifs de violations de deux libertés fondamentales, la liberté d’aller et de venir et la liberté de manifestation.