(RSF/IFEX) – Le 13 décembre 2002, Enamul Huque Chowdhury a été placé en détention pour avoir diffusé des informations, ensuite démenties, sur les attentats du 7 décembre dans des cinémas de la ville de Mymensingh, au nord du pays. Il risque deux ans de prison. Sans se prononcer sur le fond, RSF a tenu à […]
(RSF/IFEX) – Le 13 décembre 2002, Enamul Huque Chowdhury a été placé en détention pour avoir diffusé des informations, ensuite démenties, sur les attentats du 7 décembre dans des cinémas de la ville de Mymensingh, au nord du pays. Il risque deux ans de prison. Sans se prononcer sur le fond, RSF a tenu à rappeler que selon les termes mêmes du rapporteur spécial des Nations unies à la liberté d’expression, une peine de prison est une sanction totalement disproportionnée pour les délits de presse.
À la suite des attentats du 7 décembre, l’agence Reuters avait publié des informations émanant du journaliste Enamul Huque Chowdhury qui citaient le ministre de l’Intérieur, Altaf Hossein Chowdhury, déclarant que l’organisation terroriste Al-Qaïda pouvait être à l’origine de ces méfaits. Le ministre a démenti avoir fait ces déclarations. L’agence britannique, expliquant qu’elle ne pouvait plus en garantir l’exactitude, a alors retiré ses articles.
Enamul Huque Chowdhury, âgé de quarante-cinq ans, journaliste à l’agence officielle nationale Bangladesh Sangbad Sangstha et correspondant pour l’agence de presse britannique Reuters, s’est rendu aux autorités le 13 décembre après des descentes de police. Il se cachait depuis le 11 décembre.
Le journaliste a été présenté devant un magistrat qui a autorisé la police à le maintenir en détention pour interrogatoire pendant au moins trois jours. S’il est reconnu coupable, il encourt une peine de deux ans de prison pour diffusion d’informations fausses ou malveillantes envers l’État.