(RSF/IFEX) – Depuis le 11 mars 2003, Edward Ladu Terso, journaliste du quotidien anglophone « Khartoum Monitor », est détenu sans qu’aucune raison ait été fournie à la direction du journal. « Nous demandons la libération immédiate du journaliste qui, à notre connaissance, n’a fait qu’exercer son métier. Si on lui reproche quelque chose, qu’il en soit informé. […]
(RSF/IFEX) – Depuis le 11 mars 2003, Edward Ladu Terso, journaliste du quotidien anglophone « Khartoum Monitor », est détenu sans qu’aucune raison ait été fournie à la direction du journal.
« Nous demandons la libération immédiate du journaliste qui, à notre connaissance, n’a fait qu’exercer son métier. Si on lui reproche quelque chose, qu’il en soit informé. Nous déplorons également l’acharnement dont font preuve les services de sécurité à l’égard du ‘Khartoum Monitor’ qui a fait l’objet, encore récemment, d’une mesure de saisie », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Le 11 mars, les services de sécurité ont arrêté Terso, journaliste du quotidien « Khartoum Monitor » et auteur de la chronique « Ce que je n’arrive pas à comprendre ». Le 15 mars, les services de sécurité ont informé la rédaction du journal qu’il avait été transféré à la prison de Kober. Le lendemain, le bureau du procureur général a confirmé que c’était le bureau politique des services de sécurité qui détenait le journaliste. Terso qui, selon son journal, n’a pas d’appartenance politique, travaille pour le « Khartoum Monitor » depuis 2000.
Les autorités soudanaises avaient fait procéder, le 9 mars, à la saisie du « Khartoum Monitor » à l’imprimerie du journal (consulter l’alerte de l’IFEX du 11 mars 2003). Le même jour, dans l’après-midi, Nhial Bol, directeur de publication du quotidien, et Terso avaient été convoqués par les services de sécurité. Le lendemain, ces derniers avaient déclaré que cette censure était due à un article, écrit par Terso, rapportant que l’histoire de l’islam au Soudan ne s’était pas toujours déroulée sans heurts.