(RSF/IFEX) – Dans la nuit du 22 octobre 2002, Mark Grigorian, journaliste d’investigation, correspondant à Erevan de RSF et vice-directeur de l’Institut du Caucase pour les mass media, a été attaqué à la grenade dans une rue de la capitale et sérieusement blessé. Le journaliste attribue cet acte à des personnes hostiles à une enquête […]
(RSF/IFEX) – Dans la nuit du 22 octobre 2002, Mark Grigorian, journaliste d’investigation, correspondant à Erevan de RSF et vice-directeur de l’Institut du Caucase pour les mass media, a été attaqué à la grenade dans une rue de la capitale et sérieusement blessé. Le journaliste attribue cet acte à des personnes hostiles à une enquête qu’il préparait sur un attentat sanglant perpétré contre le parlement arménien il y a trois ans. RSF s’est indignée de cette tentative d’assassinat.
« Cette attaque d’une rare violence contre notre correspondant doit être considérée comme un acte visant à faire taire un journaliste d’investigation qui enquêtait sur un sujet d’intérêt national », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF, dans un courrier adressé à Hayk Haroutiounian, ministre de l’Intérieur. « Nous vous demandons de tout mettre en oeuvre pour que les auteurs de cette tentative d’assassinat soient traduits en justice et que soit prise en compte l’activité professionnelle de M. Grigorian dans les pistes envisagées », a ajouté Ménard. Ce dernier a également demandé au ministre de tout mettre en oeuvre pour garantir la sécurité des journalistes en Arménie.
Grigorian a déclaré que la grenade était « clairement dirigée contre lui » et qu’elle avait « explosé sous ses pieds ». Le journaliste souffre de multiples blessures au poumon droit, à l’abdomen et aux jambes, mais ses jours ne seraient pas en danger. Il affirme ne pas avoir d’ennemis ni de problèmes financiers. Mais, selon lui, il est de notoriété publique qu’il travaillait sur une enquête consacrée au troisième anniversaire de l’attentat perpétré par un commando contre le parlement arménien le 27 octobre 1999. Une attaque qui avait fait huit morts parmi les principaux leaders politiques du pays, dont le chef du gouvernement, Vazguen Sarkissian, et le président du Parlement, Karen Demirtchian.