(JED/IFEX) – Dans son édition N° 1780 du jeudi 9 mars 2000, le quotidien pro-gouvernemental « Le Palmarès » a annoncé à la une que « Michel-Ladi Luya a échappé à la mort » le dimanche 5 mars sur l’avenue Nguma à Kinshasa/Ngaliema. Selon le recit du journal, « à 15 h00, Michel-Ladi Luya quittait sa résidence de Macampagne pour […]
(JED/IFEX) – Dans son édition N° 1780 du jeudi 9 mars 2000, le quotidien pro-gouvernemental « Le Palmarès » a annoncé à la une que « Michel-Ladi Luya a échappé à la mort » le dimanche 5 mars sur l’avenue Nguma à Kinshasa/Ngaliema.
Selon le recit du journal, « à 15 h00, Michel-Ladi Luya quittait sa résidence de Macampagne pour un restaurant (…) où il devait accorder une interview à une chaîne de télévision de la place.(…) Mais devant l’église Saint-Luc de Macampagne, un évènement inattendu se produit : donnant la preuve d’un sabotage bien prémédité, les freins de l’automobile, pourtant toute neuve, refusent d’obéir au conducteur ». En désespoir de cause, Luya, qui était au volant, a percuté une automobile BMW avant que sa jeep ne s’immobilise. Le journaliste a, selon le même récit, passé une nuit d’observation dans un centre médical de Kinshasa.
Pour le journal « Le Palmarès », « le système de freinage avait été saboté par un mécanicien à la moralité branlante qui agissait pour le compte des jaloux déterminés à l’achever, à cause de ses prises de position politiques ». En effet, le journal dit que trois jours avant, un « mystérieux correspondant à la voix lugubre », avait appelé pour dire : « Nous allons enfin avoir la peau de votre patron…nous allons tuer Michel-Ladi ».
C’est la deuxième fois que « Le Palmarès » annonce des menaces de mort contre son éditeur. La première fois, en décembre 1998, le journal avait accusé « des extrémistes » proches de l’opposant Etienne Tshisekedi, président de l’union pour la démocratie et le progrès social (Udps). Cette information n’avait été confirmée par aucune source indépendante.