(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ : La FIJ condamne une nouvelle arrestation arbitraire à Djibouti La Fédération internationale des journalistes a condamné aujourd’hui avec la plus grande fermeté la détention arbitraire de Monsieur Houssein Ahmed Farah, journaliste au Renouveau, qui a été arbitrairement arrêté le mardi 8 juin 2004 vers […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ :
La FIJ condamne une nouvelle arrestation arbitraire à Djibouti
La Fédération internationale des journalistes a condamné aujourd’hui avec la plus grande fermeté la détention arbitraire de Monsieur Houssein Ahmed Farah, journaliste au Renouveau, qui a été arbitrairement arrêté le mardi 8 juin 2004 vers midi par la police à Djibouti-ville, capitale de la République de Djibouti.
Détenu pendant plus de quatre jours dans les geôles de la police, bien au-delà de la durée légale maximale (96 heures) de garde à vue, M. Houssein Ahmed Farah a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gabode à la périphérie de la capitale. Le journaliste a été mis à l’isolement dans le bloc de cellules le plus inhumain du pénitencier connu sous l’appellation de « cellules 13 ». Il y fait plus de 45°c en ce moment, l’eau n’y coule plus, l’aération y est quasiment inexistante et une mare d’eaux usées (eaux de toilettes) l’entoure. Il est privé de visites et de tout autre contact.
« Cette sordide arrestation, sous de fallacieux prétextes et en totale violation des droits de la personne, relève d’un arbitraire d’un autre temps », a déclaré Aidan White, secrétaire général de la FIJ. « De telles actions sont en contradiction fondamentale non seulement avec la constitution djiboutienne mais aussi avec les accords internationaux tels que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques signé par la République de Djibouti l’année dernière ».
Le journaliste revenait d’un reportage dans le quartier d’Arhiba, à Djibouti-ville, quand il fut sommé de s’arrêter d’urgence par la police au passage du cortège de Madame Kadra Mahamoud, épouse du chef de l’Etat, M. Isamel Omar Guelleh.
Il est accusé de « mise en danger du cortège de la première dame ».
« Il s’agit d’un véritable acharnement contre les lambeaux de la presse indépendante, qui rappelle de sinistres souvenirs », a déclaré White. « Plus que jamais, la crédibilité du pouvoir, qui signe des accords sur les droits politiques et embastille les journalistes, est en cause ».
Houssein Ahmed Farah est le frère de M. Daher Ahmed Farah, rédacteur en chef et directeur de publication du Renouveau, qui est régulièrement emprisonné par les autorités pour de fallacieux délits de presse. Pas plus tard qu’en 2003 il a été jeté à plusieurs reprises dans la prison de Gabode et une procédure visant à fermer le journal est en cours devant la Cour suprême de Djibouti.
La FIJ demande instamment aux autorités djiboutiennes de libérer Houssein Ahmed Farah et de mettre un terme aux attaques contre la liberté d’expression.
La FIJ représente près de 500 000 journalistes dans plus de 100 pays.