(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières exprime sa vive préoccupation après l’enlèvement du journaliste Nadarajah Guruparan, le 29 août 2006. « La situation de la liberté de la presse au Sri Lanka est alarmante. Les menaces, attaques et assassinats se multiplient depuis plusieurs mois sans qu’aucune action concrète ne soit entreprise pour y mettre fin. Les autorités […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières exprime sa vive préoccupation après l’enlèvement du journaliste Nadarajah Guruparan, le 29 août 2006. « La situation de la liberté de la presse au Sri Lanka est alarmante. Les menaces, attaques et assassinats se multiplient depuis plusieurs mois sans qu’aucune action concrète ne soit entreprise pour y mettre fin. Les autorités comme les Tigres tamouls nient le droit à l’information des populations qui ne les soutiennent pas. Nous demandons la libération immédiate de Nadarajah Guruparan ainsi qu’un engagement réel de la part des autorités afin d’assurer la protection des journalistes », a déclaré l’organisation.
Nadarajah Guruparan, directeur de l’information de la radio en tamoul Sooriyan, a été kidnappé, le 29 août, à Mount Lavinia dans la banlieue sud de Colombo. Il venait de quitter son domicile pour se rendre à son travail lorsqu’il a été attaqué. Un témoin aurait aperçu quatre hommes l’expulser de sa voiture et le forcer à monter dans un autre véhicule. La voiture du journaliste a été retrouvée plusieurs heures plus tard à quelques kilomètres du lieu du kidnapping. La police de Mount Lavinia est chargée de l’affaire.
Le dernier reportage du journaliste, diffusé le 26 août, traitait des violations des droits de l’homme et des enlèvements dans la capitale. La station aurait reçu plusieurs menaces de la part d’organisations paramilitaires. De plus, les autorités auraient, quelques semaines auparavant, exprimé leur mécontentement vis-à-vis du traitement du conflit en cours par le réseau Asian Broadcasting Corporation (ABC) dont Sooriyan est la radio tamoule la plus populaire.
Cet enlèvement intervient dix jours seulement après l’assassinat de Sinnathamby Sivamaharajah, directeur du quotidien en tamoul « Namathu Eelanadu » (« Notre Nation Eelam »). Six autres journalistes ou collaborateurs des médias ont été tués dans le pays depuis le début de l’année. Les attaques contre les médias se multiplient depuis le retour des combats dans lîle.