(RSF/IFEX) – Un journaliste français, Daniel Grandclément-Chaffy, est détenu depuis le 12 octobre 2006 par les autorités yéménites. Il a été accusé d’être « entré illégalement » sur le territoire, alors qu’il disposait d’un visa. « Nous sommes étonnés de son interpellation et de sa détention prolongée. N’étant pas lui-même candidat à l’émigration, la présence du journaliste à […]
(RSF/IFEX) – Un journaliste français, Daniel Grandclément-Chaffy, est détenu depuis le 12 octobre 2006 par les autorités yéménites. Il a été accusé d’être « entré illégalement » sur le territoire, alors qu’il disposait d’un visa.
« Nous sommes étonnés de son interpellation et de sa détention prolongée. N’étant pas lui-même candidat à l’émigration, la présence du journaliste à bord d’un navire utilisé pour transporter des réfugiés était purement professionnelle. Par ailleurs, possédant un visa délivré par les autorités yéménites, il ne peut être accusé d’être entré illégalement sur le territoire. Nous demandons au gouvernement sa libération inconditionnelle et immédiate. Il a déjà passé quatre jours en détention sans avoir commis de délit », a déclaré Reporters sans frontières.
Daniel Grandclément-Chaffy préparait un reportage sur les conditions d’arrivée des réfugiés somaliens au Yémen et, de ce fait, accompagnait un groupe de clandestins lors de leur traversée en bateau du Golfe d’Aden. Il a été interpellé le 12 octobre dans la province de Chabwa, au sud-est du pays, avant d’être transféré trois jours plus tard à Sanaa pour un complément d’enquête.
Jointe par Reporters sans frontières, l’ambassade de France à Sanaa, dont l’un des chargés d’affaires a pu rendre visite à Daniel Grandclément-Chaffy le 16 octobre 2006, a assuré être pleinement mobilisée pour permettre au journaliste de regagner la France aussi vite que possible.
Réalisateur-producteur indépendant, il a notamment réalisé des reportages pour l’émission « Thalassa » diffusée sur la chaîne de télévision publique française France 3.