(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières exprime son indignation après l’arrestation d’un journaliste collaborant à un quotidien privé zimbabwéen en exil et l’hospitalisation de l’ancien rédacteur en chef du quotidien disparu « Daily News », en raison des violences subies pendant sa détention. « Depuis plusieurs années, le gouvernement zimbabwéen exerce une violence assumée envers ceux qu’il considère comme […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières exprime son indignation après l’arrestation d’un journaliste collaborant à un quotidien privé zimbabwéen en exil et l’hospitalisation de l’ancien rédacteur en chef du quotidien disparu « Daily News », en raison des violences subies pendant sa détention.
« Depuis plusieurs années, le gouvernement zimbabwéen exerce une violence assumée envers ceux qu’il considère comme des gêneurs. Sous la pression de l’opposition, il redouble de brutalité, notamment envers les journalistes. Seule une mobilisation internationale, notamment en Afrique, permettrait de mettre un terme à cette campagne d’arrestations arbitraires, accompagnées de traitements indignes », a déclaré l’organisation.
Luke Tamborinyoka, ancien rédacteur en chef du quotidien disparu « Daily News », a été hospitalisé sur ordre d’un tribunal de Harare, après qu’il avait perdu connaissance lors de l’audience de son procès, le 30 mars. Sérieusement blessé à la suite des mauvais traitements subis depuis son arrestation, le 28 mars, Luke Tamborinyoka avait été arrêté au cours d’une rafle menée par les forces de police dans les bureaux du parti de l’opposition Movement for Democratic Change (MDC), en compagnie de 34 militants. Il avait déjà été sévèrement battu par la police lors du rassemblement organisé à Zimbabwe Grounds le 11 mars.
D’autre part, Gift Phiri, collaborateur du quotidien publié à Londres « The Zimbabwean », a été arrêté le 1er avril 2007 à Harare pour des raisons inconnues. Le journaliste a eu le temps d’envoyer un SMS à l’un de ses amis, disant : « J’ai été arrêté. Je pense que c’est politique. » Selon le destinataire du message, Gift Phiri était recherché par la police depuis que « The Zimbabwean » avait commencé à publier les noms des policiers et des politiciens impliqués dans de récentes arrestations d’opposants, de militants des droits de l’homme et de journalistes. Gift Phiri avait été agressé, le 16 février 2006, alors qu’il rentrait à son domicile de Sunningdale, une banlieue est de Harare. Ses agresseurs l’avaient accusé de travailler pour la radio publique américaine Voice of America (VOA) et la radio privée en exil Voice of People (VOP).