(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la Cour suprême de Californie, RSF a « protesté contre l’incarcération de Tim Crews, directeur du bihebdomadaire Sacramento Valley Mirror ». Selon RSF, cette décision « constitue une grave violation de la liberté de la presse » car elle « remet en cause le principe essentiel du journalisme qu’est la protection […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la Cour suprême de Californie, RSF a « protesté contre l’incarcération de Tim Crews, directeur du bihebdomadaire Sacramento Valley Mirror ». Selon RSF, cette décision « constitue une grave violation de la liberté de la presse » car elle « remet en cause le principe essentiel du journalisme qu’est la protection du secret des sources ». L’organisation a demandé au magistrat que le dossier de Crews soit réexaminé par la cour d’appel.
Crews a été incarcéré le 26 février. Le journaliste avait été condamné deux jours plus tôt par le juge Noel Watkins du tribunal de Tehama, dans l’État de Californie, à cinq jours de prison pour avoir refusé de révéler ses sources, décision qui a été considérée comme un « outrage à la Cour ». La peine a été confirmée en appel le lendemain. Crews comparaissait comme témoin dans le cadre du procès d’un policier, Dewey Anderson, accusé d’avoir volé un revolver en 1995. Le juge Watkins a qualifié « (d’)obstiné et (de) déplacé » le refus du journaliste, affirmant qu’un tel comportement portait atteinte au droit à la défense du policier.
Dans un article publié le 8 juin 1999, Crews citait les informations fournies par deux agents de police mettant en cause Anderson. Ce sont les noms de ces deux agents que le journaliste refuse aujourd’hui de révéler à la cour. Même si Crews doit être libéré le 1er mars, il pourrait être de nouveau incarcéré s’il persiste dans son refus d’obtempérer aux injonctions de la Cour.