(RSF/IFEX) – RSF exprime son indignation après l’inculpation et la mise en détention du journaliste indépendant Mohamed Lemine Ould Mahmoudi, accusé d’avoir prétendument porté « atteinte à l’image de marque »de la Mauritanie en interviewant une jeune femme qu’une ONG locale avait identifié comme une esclave en fuite. « Lorsqu’un journaliste recueille le témoignage d’une personne, il ne […]
(RSF/IFEX) – RSF exprime son indignation après l’inculpation et la mise en détention du journaliste indépendant Mohamed Lemine Ould Mahmoudi, accusé d’avoir prétendument porté « atteinte à l’image de marque »de la Mauritanie en interviewant une jeune femme qu’une ONG locale avait identifié comme une esclave en fuite.
« Lorsqu’un journaliste recueille le témoignage d’une personne, il ne commet ni crime, ni délit : il fait son métier, a déclaré RSF. Une fois de plus, alors que cette histoire prend des proportions inquiétantes, nous exigeons sa libération immédiate et la clôture de ce dossier. En l’occurrence, c’est la persécution de Mohamed Lemine Ould Mahmoudi qui porte atteinte à l’image de la Mauritanie, et pas ses reportages ».
Selon les informations recueillies sur place par RSF, Mahmoudi a été entendu par un juge d’instruction, le 16 mars 2005, et placé sous mandat de dépôt à la prison civile de Rosso (Sud). Il a été inculpé d' »atteinte à l’image de marque diplomatique et économique »de la Mauritanie, ainsi que de « fabrication de documents de nature à porter préjudice à l’ordre public ».
Les deux femmes arrêtées en même temps que lui, Aïchetou Mint El Hadar et Moya Mint Boyah, ont été inculpées des mêmes chefs d’accusation et placés sous mandat de dépôt à la prison pour femmes de la capitale, Nouakchott. Leurs avocats n’ont pas encore eu accès au dossier.