(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce la condamnation, le 23 juin 2008, du journaliste indépendant Mazen Darwich, président du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, à dix jours de prison, en vertu de l’article 387 du code pénal, pour « diffamation et insultes contre le corps administratif de l’État ». Ce jugement devrait apparaître […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce la condamnation, le 23 juin 2008, du journaliste indépendant Mazen Darwich, président du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, à dix jours de prison, en vertu de l’article 387 du code pénal, pour « diffamation et insultes contre le corps administratif de l’État ». Ce jugement devrait apparaître dans son casier judiciaire pour une durée allant de trois à sept ans, durant laquelle Mazen Darwich ne sera pas autorisé à renouveler ses papiers d’identité, dont son passeport. Le journaliste devrait se pourvoir en cassation.
Le tribunal militaire de Damas a finalement réduit la sentence à deux jours après avoir pris en compte le casier judiciaire vierge du journaliste et son maintien en détention pendant trois jours en janvier suite à son interpellation à Adra, dans la banlieue de la capitale. La cour a demandé la restitution de son ordinateur portable saisi par la police. Cependant, ses notes de travail et les photos qu’ils avaient prises ont été définitivement confisquées.
Le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, organisation partenaire de Reporters sans frontières, s’est inquiété de ce jugement. « Le gouvernement syrien s’autorise à punir les journalistes avant même qu’ils ne publient leur travail », a écrit le Centre dans un communiqué de presse rendu public suite à la condamnation de Mazen Darwich.