(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Ismaïl Ahmed El Ouazir, RSF a protesté « contre l’interdiction faite à Saif Haderi, propriétaire et rédacteur en chef de l’hebdomadaire ‘Al-Choumou’, d’exercer sa profession pendant dix mois ». RSF a demandé au ministre de la justice de « tout mettre en oeuvre pour annuler cette condamnation ». […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Ismaïl Ahmed El Ouazir, RSF a protesté « contre l’interdiction faite à Saif Haderi, propriétaire et rédacteur en chef de l’hebdomadaire ‘Al-Choumou’, d’exercer sa profession pendant dix mois ». RSF a demandé au ministre de la justice de « tout mettre en oeuvre pour annuler cette condamnation ». En février 2000, la justice avait déjà radié à vie Jamal Amer, journaliste de l’hebdomadaire d’opposition « Al Wahdawi ». Cette condamnation avait finalement été annulée suite aux pressions des journalistes yéménites et des organisations internationales de défense de la liberté de la presse (consulter les alertes de l’IFEX du 10 mars et 24 février 2000).
Selon les informations recueillies par RSF, Haderi a été condamné par un tribunal de Sanaa, le 6 août, à l’interdiction d’exercer sa profession pendant dix mois et à verser deux millions de riyals (13 000 $US) de dommages et intérêts au ministre de l’Education et à son adjoint. Haderi est accusé de « diffamation » envers ce ministre qu’il avait mis en cause dans une affaire de corruption. Le tribunal a également infligé au journal une amende de 650 $US et à Haderi une amende de 460 $US pour avoir publié des articles sur le déroulement du procès, malgré l’interdiction du tribunal. Le directeur de « Al-Choumou » souhaite faire appel de cette décision.
En février, Amer avait été condamné à une radiation à vie du métier de journaliste et à une amende de 5 000 riyals (environ 32 $US, 40 euros) pour avoir publié dans l’hebdomadaire d’opposition « Al Wahdawi », en août 1999, un article qui « portait atteinte aux relations du Yémen avec l’Arabie saoudite ».