(JED/IFEX) – Jules Tambwe Itagali, journaliste au bihebdomadaire « Uhuru », paraissant à Kinshasa, a été interpellé, le 11 février 2003 en debut d’après-midi dans l’enceinte de la Société nationale d’électricité (SNEL), par des éléments des Services spéciaux de la Police nationale congolaise. Au moment de son interpellation, le journaliste a été copieusement battu avant d’être conduit […]
(JED/IFEX) – Jules Tambwe Itagali, journaliste au bihebdomadaire « Uhuru », paraissant à Kinshasa, a été interpellé, le 11 février 2003 en debut d’après-midi dans l’enceinte de la Société nationale d’électricité (SNEL), par des éléments des Services spéciaux de la Police nationale congolaise. Au moment de son interpellation, le journaliste a été copieusement battu avant d’être conduit au cachot desdits services à Kin-Mazière, à Kinshasa/Gombe.
Le journaliste a été libéré vers 17h00 (heure locale) après qu’un responsable des Services spéciaux lui ait proféré des menaces de mort. Son appareil photo, son téléphone portable ainsi que son dictaphone ont été confisqués.
Les Services spéciaux reprochaient au journaliste d’avoir pris des photos des policiers qui tentaient d’enlèver la secrétaire général de la SNEL, Tokwahulu Aena, à son bureau, devant une foule des travailleurs de cette entreprise.
Selon le journal « Uhuru » paru le 11 février, citant Aena, la SNEL accuse l’épouse du colonel Raus Chalwe, commandant des Services spéciaux, d’avoir tenté de spolier un immeuble appartenant à cette entreprise publique en produisant de faux documents de propriété.
JED dénonce l’interpellation et la bastonnade du journaliste par des éléments des Services spéciaux alors que ce dernier était dans l’exercice de son métier. Eu égard aux menaces de mort proféré contre le journaliste, JED tiendra les Services spéciaux pour responsable de tout ce qui pourrait advenir à Itagali, et exige que tout son matériel de travail lui soit restitué sans conditions.